Je me trouvais ce matin-là dans le Sud de la France et devais retourner en Savoie dans l’après-midi. Je fus alerté par le voyant « frein » qui s’alluma sur mon tableau de bord. Je me rendis rapidement chez le concessionnaire le plus proche qui, branchant sa mallette électronique, m’informa qu’il fallait que je lui laisse ma voiture pour la journée. Comme ce n’était pas possible, il me dit que je pourrais rentrer chez moi en faisant attention. De retour en Savoie, j’allai voir mon garagiste qui, l’informant de ce qui s’était passé, fit un test visuel et alla chercher une ampoule pour remplacer celle de mon feu arrière défectueuse !

Cette métaphore traduit assez bien ce que nous vivons aujourd’hui dans le domaine de la santé. Le premier intervenant se conduisit comme un technicien en suivant son protocole, le second plus comme un thérapeute en écoutant mon récit et en faisant appel à son expérience. Il est évident que la mallette électronique peut être d’un grand secours et apporter un éclairage pour porter un diagnostic et adapter le traitement. C’est le côté technique de la santé, le parcours fléché du cabinet médical en passant par le laboratoire d’analyse et les examens radiologiques.

Aujourd’hui, on s’attache plus à découper l’organe en souffrance qu’à écouter les souffrances de son propriétaire. Car enfin que sont nos maux sinon des situations non satisfaisantes qui peuvent prendre la forme de malaise (passager), de mal être (chronique), de maladie (pathologie) et s’exprimer par la douleur, la souffrance, le dysfonctionnement organique ou autre.

Aussi, il se pourrait que l’on puisse, dans un certain nombre de cas, éviter quelques étapes. En écoutant le patient, en reliant les informations obtenues à la suite des questions posées, on pourrait gagner du temps, du mieux-être pour le patient et…de l’argent pour la CPAM ! Oui, mais pour ça, il faut prendre le temps d’écouter.

La RSP trouve toute sa place dans la palette thérapeutique en complément de la médecine. En écoutant le patient, en décryptant son message « subconscient », elle permet de mettre des mots sur les maux et d’aider ainsi le patient à prendre conscience de la relation qui existe entre les événements actuels avec ceux enfouis du passé. Elle lui propose des pistes pour qu’il devienne acteur de sa guérison et se libère de ses schémas perturbateurs, le tout dans un profond respect de son identité et de son histoire.