Philippe Babielle – Kinésithérapeute / ostéopathe

Les thérapies holistiques
Comme la plupart des praticiens en Restauration Somato-Psychique, j’ai depuis des années
fait évoluer ma pratique vers un objectif précis : créer avec mes patients un projet thérapeutique capable d’amener la guérison ou comme le précise justement la RSP, leur donner les outils de leur auto-guérison.
Au cours de mon parcours de thérapeute j’ai découvert les élixirs floraux dont le mode d’action m’a interpellé car, de la même façon que l’homéopathie, il s’agit d’une approche de terrain holistique et énergétique où la composante émotionnelle est déterminante puisque, comme le définit Bach, ses élixirs « soignent les humeurs».

Les élixirs floraux
Créés par le Dr. Edward Bach en Angleterre dans les années 30, les fleurs de Bach se
composent de 38 essences à base de plantes et de fleurs sauvages qui, chacune d’elles, visent
une émotion spécifique et aident à mieux gérer les exigences émotionnelles de la vie
quotidienne. Bach identifia 38 états émotionnels négatifs qu’il classa en 7 groupes :

Le principal intérêt de l’utilisation des FB réside dans le fait que leur efficacité dépend de la précision avec laquelle on identifie les émotions.

Des coïncidences

La Restauration Somato Psychique coïncide avec l’utilisation des Fleurs de Bach. C’est pour moi une évidence dés le début de mon apprentissage de la RSP. J’ai donc travaillé sur les possibilités de créer des liens entre ces deux approches thérapeutiques pour qu’elles s’enrichissent l’une de l’autre. Naturellement deux axes de réflexions se sont présentés :

1 – Utiliser la RSP pour identifier et prescrire l’élixir approprié. 2 – Utiliser les élixirs dans les protocoles RSP pour aider à déclencher des processus de cicatrisation psychique intermédiaires entre les synthèses.

La première approche est facile à mettre en oeuvre et les résultats sont satisfaisants et la deuxième réflexion permet d’aller plus loin dans la quête de l’identité émotionnelle du patient, mais s’avère plus compliquée à utiliser. Elle répond mieux cependant à mes convictions thérapeutiques.

Critères
Cette étude doit donner au thérapeute des outils pour consolider les vecteurs d’auto guérison
sans occulter la nécessité, pour le patient, d’un travail conscient de compréhension de son
histoire.

Je me suis donné comme critère que l’utilisation des FB ne sera efficace que si l’on sait que l’on ne combat pas une émotion (colère, peur, tristesse, jalousie, impatience…), mais que, comme en RSP, on apprend à la reconnaître, à l’accepter, et à identifier les situations récurrentes qui la provoquent, plus particulièrement celle qui, à l’origine, a servi de déclencheur. Et enfin ce qu’elle nous apprend de nous-même. Chacun s’autorise ainsi au ressenti de cette émotion qui devient l’expression de notre personnalité, de notre vécu et de notre interactivité avec notre environnement. Les FB sont le complément judicieux du travail de compréhension de l’histoire émotionnelle du patient. Nous pouvons les utiliser selon deux protocoles :

La première approche est facile à mettre en oeuvre et les résultats sont satisfaisants et la deuxième réflexion permet d’aller plus loin dans la quête de l’identité émotionnelle du patient, mais s’avère plus compliquée à utiliser. Elle répond mieux cependant à mes convictions thérapeutiques.

La quête d’harmonie se fait par étapes successives. Il s’agit d’une suite de prises de conscience étalées sur un temps (plus ou moins long selon la capacité de l’individu) des liens entre les évènements du passé qui ont créé les blessures psychiques et ceux du présent qui, de façon récurrente ouvrent à nouveau ces plaies et déclenchent des disfonctionnements somatiques.

Le confort thérapeutique
Par ailleurs, je mets en garde les thérapeutes de ne pas tomber dans le confort thérapeutique et d’utiliser la prescription d’élixirs floraux comme une « recette de cuisine ». En effet, ce n’est pas dans nos convictions d’utiliser un protocole thérapeutique pour répondre au besoin primaire du patient qui demande le soulagement de ses symptômes. Car, dans ce cas, nous condamnons directement tous nos efforts pour l’amener à se responsabiliser et prendre conscience de son histoire et des changements de comportement nécessaires à son amélioration. La douleur et tout autre symptôme sont des indicateurs, des signaux d’alarme, des jalons qui permettent à l’individu d’apprendre quelques choses de sont état et des directions à explorer pour s’améliorer. Si nous faisons disparaître ce symptôme trop tôt il n’aura rien appris et il faudra attendre la prochaine crise pour reprendre ce travail.

RSP & élixirs floraux

Au début de mes recherches j’avais la simple ambition de présenter, de façon exhaustive, un tableau des correspondances entre les FB et les différents schémas psychiques identifiés par la RSP. Mais bien vite, il s’est avéré évident que cela n’était ni possible, ni souhaitable. Pas possible car il s’agit de coïncidences et non pas de concordances dans le sens où la liste descriptive des élixirs floraux n’est pas superposable à l’ensemble des résultats possibles d’une synthèse RSP. Ce n’est pas non plus souhaitable car, comme je le soulignais plus haut, il ne peut y avoir deux prescriptions identiques.
La synthèse RSP comme le protocole d’urgence donnent les indications nécessaires et suffisantes pour prescrire les élixirs appropriés. Voici quelques coïncidences intéressantes pour une prescription objective.