La conception s’avère être la vraie naissance, celle qui donne la vie à l’être humain et sa forme. Bien niché dans la paroi utérine où l’œuf s’est niché, le fœtus est dès à présent soumis à des influences endogènes qu’il va imprimer. C’est au cours des trois premiers mois de conception qu’un grand nombre de programmes vont être enregistrés dans l’épigénome, le fœtus étant une éponge qui imprime tout ce que la maman ressent.

Si toutes les conditions affectives et environnementales sont réunies, il y a fort à parier que les programmes enregistrés seront positifs. Mais si ce n’est pas le cas et si de précédentes grossesses ont été marquées par des événements douloureux (fausse couche, difficultés de santé ou d’environnement affectif, professionnels, matériels instables, …), alors il est fort probable que ce soient des programmes perturbateurs qui s’impriment et ne permettent pas d’entrevoir un avenir serein. Le début de cette grossesse est alors marqué du sceau de l’anxiété et du stress de peur qu’elle soit semblable aux précédentes. Et s’il s’agit d’une grossesse primipare, pourraient être réactivés des programmes transgénérationnels vécus par la mère de la maman, sa grand-mère ou encore son arrière-grand-mère.

Comme l’avance Edith Tilmans Ostyn, psychologue de la thérapie familiale et de la systémie, « les enfants sont des éponges qui captent ces tensions sans pouvoir y mettre une information et deviennent les dépositaires de ces souffrances en enregistrant un programme perturbateur ».

Chaque fois que le porteur de ces programmes se trouvera dans une situation analogue, (naissance, prise de conscience du Moi, de l’autre à la puberté, procréation), il pourra les réactiver. Nos recherches et observations nous ont permis de mettre en exergue le cycle de démarrage qui trouve son origine au début de la conception et peut être réactivé à la naissance (naissance au monde extérieur), à six sept ans (prise de conscience du Moi), à la puberté (prise de conscience de l’Autre sexué), à la procréation, à la ménopause ou l’andropause.

Combien de couples n’arrivant pas à procréer l’ont pu naturellement après avoir adopté un enfant ? Le pourcentage de réussite des FIV, avec sa charge chimique, est de 21 à 22 % et pour rappel, celui des programmes perturbateurs émotionnels, de 75 à 80 %. Alors pourquoi, avant d’entreprendre la voie chimique, ne pas chercher à libérer la voie émotionnelle. Beaucoup de couples sont devenus parents grâce à la RSP.

Il convient d’en identifier son origine, de décoder son mécanisme et de proposer au patient des pistes pour s’approprier et mettre en place un programme bénéfique.

Des études épidémiologiques suggèrent l’existence de liens entre diverses expositions au cours de la vie intra-utérine et la survenue de maladies chroniques à l’âge adulte. Des incertitudes subsistent autour des processus impliqués, mais les chercheurs sont désormais largement persuadés que des anomalies épigénétiques contribuent au développement et à la progression de maladies tels que les cancers, les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, sclérose latérale amyotrophique…), métaboliques (obésité, diabète de type 2…) ou le vieillissement.

souligne William Cockson, médecin génomique, professeur de l’Imperial College de Londres. Il estime que « la manière dont les gènes sont lus » pourrait jouer un rôle « encore bien plus important ».