La naissance « républicaine » est la rencontre d’un être humain avec un monde rempli de stimuli sensoriels qu’ils soient lumineux, sonores, tactiles, associés aux odeurs ou encore aux saveurs.

Le fœtus se trouve dans le ventre de sa maman, bien au chaud, sécurisé, dorloté, nourri, chauffé, logé à l’œil. Il n’a pas l’intention d’en sortir car cet environnement est paradisiaque. Bien lové dans son palais maternel, le petit prince jouit d’une vie où il n’a rien à faire, sinon à poursuivre son évolution. Il communique avec sa maman en exerçant sur son ventre moult mouvements. Il perçoit et reconnait sa voix et ses caresses ainsi que celles d’autres personnes proches quotidiennement.
Alors qu’il se prélasse, une poussée le projette vers le col de l’utérus encore fermé. Il éprouve alors une sensation d’étouffement, comme si on voulait l’envoyer en enfer. Il découvre les incroyables souffrances physiques du corps et lutte pour rester dans son petit royaume. Les contractions, qui se rapprochent, deviennent de plus en plus intenses. Il profite des temps d’arrêt pour reprendre son souffle. Une autre salve de poussées le propulse dans le col puis dans le vagin. La violence et la puissance sont telles qu’il ne peut s’y opposer. Il lâche alors prise, épuisé ayant atteint les limites de l’endurable, et accepte enfin d’effectuer son passage passivement et sans douleur.
Tout ce processus est enregistré pour la vie. C’est ce qu’explique Stanislas Grof, un psychiatre tchèque, pionnier dans la recherche des états modifiés de conscience, lorsqu’il décrit le processus de passage du monde intra-utérin, univers clos et protégé, au monde environnemental.
La naissance « républicaine » est en fait sa seconde naissance, la première ayant eu lieu le jour de sa conception. Et des programmes perturbateurs imprimés lors de la première pourront, ce n’est pas forcément le cas, être activés à cette occasion.
La RSP peut être capable d’identifier le désordre émotionnel parental imprimé au cours de ce passage et d’aider le patient à mieux comprendre son histoire pour, s’il le peut et le souhaite, s’en libérer.
