La première spécificité de la RSP est son écoute. Son approche n’est ni d’interroger – hormis lors de l’anamnèse – ni de fouiller dans les tiroirs de l’inconscient du patient mais de percevoir les messages que ce dernier est prêt à laisser passer. Lorsqu’il se décide à prendre rendez-vous, il s’agit d’un acte conscient en lien avec une motivation présente. Il active alors les programmes perturbateurs de même nature (mal-être, douleurs…) enfouis dans son inconscient. La censure inconscient – subconscient va trier ceux dont il est prêt à se libérer. Ce sont ces programmes que nous allons écouter en RSP. Les somatisations ne sont en fait que des messages de l’inconscient qui nous disent “occupe-toi de toi”, un seau qui déborde parce qu’un ou plusieurs robinets fuient et nous invitent à mieux nous écouter.

321 – L’onde vibratoire et la RSP

Les tissus qui constituent notre corps physique sont vivants et, comme tout corps vivant, émettent constamment des informations, sous forme de vibrations, dans le milieu environnant. La RSP, d’appuyant sur des recherches du CNRS, privilégie le terme d’onde vibratoire, une oscillation physiologique rythmique qui se propage le long d’un tissu. Ces ondes émettent des rayonnements de très faible énergie (1 à 3 électron-volts) et de faibles champs magnétiques. A partir d’un point fixe, dit de référence et représenté par la première main, la seconde se promène le long d’un trajet prédéfini à la surface du corps et crée ainsi un espace d’écoute et de perception entre les deux mains.

L’écoute palpatoire

Il est difficile de percevoir ces rayonnements lorsque les tissus sont sains car ils sont uniformes ce qui n’est plus le cas lors d’une écoute d’une zone en souffrance. La composante verticale de l’onde vibratoire, en s’éloignant de la ligne d’équilibre, crée des interférences et une dysharmonie facilement détectable. La réaction est immédiate et enclenche un mécanisme d’adaptation qui intéresse le corps physique et le corps mental. Cette réaction d’adaptation est perceptible et vérifiable par le pouls, par exemple, comme le font les acupuncteurs.

322 – Le champ L de H.S.Burr

Là encore, cette approche n’est pas nouvelle. Harold Saxton Burr, professeur d’anatomie à l’université de Yale aux Etats Unis, a mis en évidence, dès 1935, l’existence d’un champ électrique, le « champ L », vibrant autour de tout organisme vivant, champ qui subit des variations au cours du temps en réponse à un ensemble de facteurs internes et externes. On sait que les muscles, le cœur, le cerveau et même les viscères produisent des courants électriques et ce champ L pourrait être l’effet de l’ensemble de ces courants. Il existerait, à l’intérieur même des tissus, spécialement les tissus nerveux, un véritable système transistorisé capable d’envoyer et de recevoir des signaux. Les phénomènes d’aura sont la représentation de ce champ L et reflètent l’état vibratoire énergétique de l’individu. Ils traduisent des manifestations physiques – électriques, électromagnétiques ou autres – qui restituent une image dynamique de l’état corporel, émotionnel et psychologique. Toute modification importante de ce champ signe un désordre avant même que les symptômes de la maladie ne deviennent cliniques.

323 – La médecine quantique

La médecine Quantique propose une autre vision de ce champ. Elle décrit un champ de condensation d’énergie, porteuse de messages, qui entoure les organes et leur confère leur forme. L’un de ses éléments, l’électron e-, est une particule de matière chargée électriquement et responsable des propriétés physiques et chimiques des gaz, liquides et solides. Le physicien français Louis de Broglie – “The wave nature of the electron” – Editions Nobel Lecture – 1929 – a été le premier à le comprendre en introduisant sa théorie des ondes de matière en 1923. La physique Quantique lui attribue aussi certaines propriétés ondulatoires. Le champ de condensation d’énergie correspond à l’énergie nécessaire à son déplacement. Plus on se rapproche du noyau et plus l’énergie pour déplacer les électrons est grande.

Les liquides vibrent sur une bande se situant aux alentours d’1 KeV (kilo électron volt) chez des personnes saines et jeunes. Ce niveau vibratoire et tous ceux inférieurs à 5 KeV, la couche M, sont considérés comme physiologiques et signe de bonne santé. Le déplacement de la couche M vers les couches L et K dont les vibrations sont supérieures à 10 KeV, signe une pathologie. C’est ainsi que les agents infectieux et les cellules tumorales malignes vibrent sur une bande située entre 20 et 30 KeV. Le retour à la guérison clinique s’opérera grâce à une diminution de cette vibration et se traduira par un retour à la vibration physiologique de base.

324 – La perception dermo-optique en RSP

Une étude, réalisée sous la direction d’Yvonne Duplessis (CNRS) a mis en avant la perception dermo optique, cette possibilité qu’a la main de visualiser un rayonnement lumineux invisible grâce à ses propriétés de corps noir. C’est Gustav Kirchhoff (article commenté de Kirchhoff et Bunsen sur l’analyse spectrale en 1860) qui le premier a dénommé ainsi tout corps capable d’absorber les radiations électromagnétiques incidentes, dont la lumière, sur sa surface sans les réfléchir. Il ne s’agit pas là d’une visualisation extra-sensorielle mais d’une prise de conscience interprétative. Ces rayonnements s’apparentent à des courants d’extrêmement basse fréquence qui oscillent sur une bande de 3 à 30 Hz, c’est-à-dire de très faible intensité. Une fois captés par une main exercée, ils sont transférés au cerveau qui réagit sur le champ en enclenchant un mécanisme d’adaptation intéressant le corps physique et le corps mental.

L’écoute RSP trouve tout son sens en guidant le thérapeute dans sa démarche par les informations recueillies : est-ce simplement mécanique ou structurel (20 à 25% des cas) ou est-ce émotionnel et mental ? Il est possible de préciser la nature du désordre. En effet, la perception de l’onde, lorsqu’elle se trouve proche du corps – entre zéro et cinq centimètres environ – signe une perturbation du corps physique liée soit à des intoxications de type empoisonnement ou allergie, soit à des traumatismes soit encore à des encrassages c’est-à-dire des déséquilibres du milieu intérieur. Plus éloignée – entre six et seize centimètres – elle nous informe que le désordre se situe dans le corps éthérique, une superposition du corps physique, porteur des informations se rapportant aux ondes telluriques, électromagnétiques, cosmiques ou cosmo-climatiques. Enfin, au-delà, c’est le monde de l’émotion qui nous interpelle.

Faut-il s’attacher à la zone douloureuse (bien évidemment) ou prioritairement se rendre au niveau du blocage primaire ?

325 – Etat de veille sophro-liminal en RSP

Performer l’écoute palpatoire RSP, c’est possible en mettant notre patient en état de veille sophronique. Nous pouvons, en effet, après l’avoir confortablement installé sur la table de soin, utiliser des ressources naturelles comme la relaxation musculaire et la respiration pour faciliter les dialogues corps-mental. Se trouvant en état de calme et de passivité physique, les yeux clos, mais en conscience active, sa réceptivité baisse et facilite un état de rêve éveillé, d’attention flottante. On l’invite alors à voyager, à se promener dans un endroit qui lui est agréable et où il se sente bien. Il est intéressant de profiter de cet état pour favoriser le dialogue conscient-subconscient propice à la libération. Ecouter, c’est être attentif à l’autre et à ses besoins pour l’aider à identifier les programmes qui l’empêchent de trouver son harmonie. C’est le rôle du thérapeute de les décoder pour les rendre au patient clairs et compréhensibles.

326 – les connexions inter-corticales

Les neurosciences nous apportent un éclairage sur le mode de connexion qui s’établit entre le patient et son thérapeute. L’imagerie cérébrale permet de visualiser les réseaux cérébraux impliqués dans les différentes formes de mémoire. Elle permet de comprendre comment ces réseaux s’activent et se synchronisent. L’apparition des imageries à résonance magnétique – IRM – a confirmé que les cerveaux de personnes mises en relation présentent les mêmes plages corticales et sous-corticales en activation. De même, elles ont permis de visualiser que les neurones ont besoin de la présence physique des autres et d’une mise en résonance empathique avec eux. Ainsi, sitôt entrés en relation avec une personne, des millions de nos neurones cherchent à se brancher sur la même longueur d’onde que les siennes et font alors apparaitre des images scan étonnamment identiques.