Notre histoire commence près de deux mois et demi avant la conception. C’est le temps nécessaire à la maturation des ovocytes, porteurs de l’histoire génétique du clan maternel, et de la fabrication des spermatozoïdes, porteurs de celle du clan paternel qui engendreront notre unicité.

La rencontre entre ces deux clans, au moment de la conception, crée la première cellule, le zygote, ébauche de ce qui deviendra un nouvel être humain. Cette association est le fondement de l’unicité de l’individu qui s’avère immuable quant à sa structure mais pas toujours quant à son comportement. Barbara McClintock, Prix Nobel de médecine et de physique, a montré que l’ADN pouvait voir certains de ses gènes ne plus s‘exprimer du fait d’informations de tout genre : environnementales, traumatiques, conflits émotionnels… La cellule primaire a donc déjà engrammée une histoire.

Le fœtus va imprimer tous les ressentis de sa maman et les engrammer dans son inconscient via l’épigénome. Depuis le début de nos investigations en RSP, nous avons observé qu’un certain nombre de programmes « comportementaux » avaient pour origine la période intra-utérine. En février 2015, la revue Nature a publié la première carte de l’épigénome humain, conclusion de nombreuses données émanant d’une vingtaine d’études réalisées par des chercheurs participant au programme Epigemonics. L’épigénome est un ensemble de nucléosomes formés chacun de huit histones autour desquelles s’enroule l’ADN sur lequel vont s’imprimer des informations – des modifications chimiques appelées groupes méthyles – qui pourront modifier l’expression du gène et conduire à un autre mode de comportement que celui initialement programmé.

Modification de l’expression du gène par des groupes méthyles

C’est le principe de l’interrupteur : sur ON, le gène s’exprime selon ses caractéristiques, sur OFF, il n’est plus en mesure de réagir et une autre partition que celle imprimée dans la matrice s’exprimera sans qu’il y ait une modification de la séquence ADN qui reste immuable.

La communauté scientifique s’accorde sur le fait que la grossesse est une période propice aux modifications épigénétiques. Au sein de l’embryon, les cellules, au départ toutes identiques, vont rapidement recevoir des signaux les conduisant à activer ou inactiver certains de leurs gènes. Ainsi, le fœtus absorbe, sous forme de programmes, toutes les tensions de son environnement qui s’exprimeront plus tard par des problèmes de santé – somatisation, comportement – lors de leur réactivation.

Depuis le début de nos investigations en RSP, nous avons observé qu’un certain nombre de programmes « comportementaux » avaient pour origine la période intra-utérine. En février 2015, la revue Nature a publié la première carte de l’épigénome humain, conclusion de nombreuses données émanant d’une vingtaine d’études réalisées par des chercheurs participant au programme Epigemonics.

C’est ce que nous constatons avec la RSP depuis de nombreuses années au cours de nos recherches et de nos observations. Pendant cette période, le fœtus enregistre tout ce que ressent sa maman ainsi que celui de son environnement filtré par elle. Ces informations sont a-conscientes et chaque fois que l’individu se trouvera dans une situation répondant à celles enregistrées, il activera le programme adéquate avec pour conséquence, le même comportement.