Un autre système, celui des cellules souches, est présent chez tous les êtres vivants multicellulaires. Il joue un rôle central dans le développement des organismes ainsi que dans le maintien de leur intégrité au cours de la vie. Ces recherches valurent à J.B. Gurdon et à Shinya Yamanaka, le chercheur japonais metteur au point de la technique de fabrication des cellules souches pluripotentes, le Prix Nobel de médecine et de physique en 2012.
Notre corps en fabrique trois millions par jour et les stocke dans la moelle osseuse où elles sont à l’origine des cellules sanguines (hématopoïétiques), dans l’épiderme (kératinocytaires), dans le tissu adipeux (mésenchymateuses), dans le foie pour fabriquer les hépatocytes, dans le cœur avec les cardiomyocytes, dans la moelle osseuse avec les globules rouges, blancs et les plaquettes, ainsi que dans tous les autres organes où elles sont rassemblées dans des niches. Elles y vivent protégées et restent dormantes tant que l’on n’a pas besoin d’elles.

Elles sont activées quand l’organisme a besoin de renouvellement cellulaire. Leur mécanisme de division est simple : la première cellule reste dans sa niche en conservant son ADN original, la seconde prend les spécificités du tissu à réparer. Ainsi, la population de cellules souches reste stable.
Image Santé Magazine
Les différents tissus qui constituent notre corps se renouvellent en permanence à des rythmes différents : les entérocytes dans l’intestin grêle vivent de 4 à 5 jours, les globules blancs dans la moelle osseuse 7 jours, un nouveau foie tous les 3 ans, un nouveau poumon tous les 4 à 6 ans, un nouveau cœur tous les 24 à 40 ans. Il en va de même pour le cerveau (neurones et cellules gliales), et le pancréas. Mais avec le vieillissement cellulaire, ce phénomène de récupération et de régénération s’avère moins performant.
Lors d’un dérèglement interne, celles qui se trouvent dans la moelle osseuse sont activées par le biais des cytokines – des hormones du système immunitaire – dans le sang. Ces dernières vont les guider vers l’organe endommagé où elles vont proliférer et se différencier en cellules de cet organe. Ainsi, l’organe agressé peut se restaurer et participe au principe de l’autoguérison.
Mais là encore, comme pour le système réparateur, si l’agression porté sur le tissu organique est trop important, il ne sera pas possible au système souche de remplir son rôle d’où l’importance de se maintenir en bonne santé autant physique que psychique auxquelles la RSP peut apporter son concours.
