Identifier le robinet qui fuit est nécessaire, mais une fois l’information rendue au patient, il est indispensable de lui proposer une ou des pistes pour qu’il puisse se les approprier et se libérer de ses programmes perturbateurs. C’est ce que propose la RSP et le processus de cicatrisation psychique. Sinon il n’y aura pas de changement dans son comportement et il continuera à porter son sac à dos. Non seulement elles il lui permettront de mieux comprendre son comportement mais aussi de le guider dans l’émergence d’un nouveau programme. La RSP est en mesure de lui présenter une démarche élaborée avec quelques directions à prendre et tout d’abord enclencher en RSP le processus de cicatrisation psychique en trois phases : la prise de conscience, la compréhension et l’acceptation.

Phase 1 du processus de cicatrisation psychique : la prise de conscience

La prise de conscience est le point de départ du processus de cicatrisation psychique lors de la restitution du message. Il permet d’établir la similitude de comportement et la relation entre des événements du passé avec ceux du présent. Il n’est pas inutile, pour rendre cette phase plus performante, d’utiliser quelques stratégies empruntées à la PNL, la Programmation Neuro Linguistique, et plus particulièrement la linguistique qui englobe le langage verbal et non verbal.

Contrairement à la PNL où les mots ne représentent que 7 % du message, ils sont en RSP la porte d’entrée du processus et peuvent être performés avec les métaphores. Comme l’a démontré Pavlov et son élève Bykov, ils peuvent être un stimulant profonds. Ils n’ont pas été choisis au hasard mais collent au mieux à la représentation de la situation qui se présente. Ce sont les clefs qui vont permettre d’ouvrir des portes de la compréhension et de la libération de son histoire. Il convient donc de bien les choisir mais aussi de les traduire en usant du bon tempo, de la bonne intonation, du bon rythme… Quant à la place du langage non verbal, celui lié aux attitudes, aux postures et aux gestes qui rejaillissent sur le patient, elle est essentielle car elle crée une relation de qualité. Ainsi, se synchroniser, c’est-à-dire se calquer au mieux sur la manière dont il se comporte physiquement, en prenant les mêmes attitudes, sans les singer, et en exécutant les mêmes gestes, facilite la sympathie entre les deux acteurs. Puis le thérapeute, en les modifiant peu à peu, induit ceux du patient et l’amène à plus de clarté et de sérénité.

Phase 2 : la compréhension

Débute alors la deuxième phase, celle de la compréhension. Eclairer le patient pour l’aider à diminuer sa souffrance peut consister à proposer une autre façon de percevoir les situations rencontrées. Le non-jugement, la dissociation et la pensée positive en sont les vecteurs principaux.

Le non-jugement

La culpabilité, la reine des émotions qui donne ce sentiment d’avoir mal agit, n’est que l’exagération de la responsabilité. Pendant que l’individu se frappe la poitrine en se disant « c’est de ma faute, c’est de ma très grande faute » il entretient sa souffrance. Ne vaut-il pas mieux lui proposer d’aborder le conflit autrement en l’invitant d’une part à le revisiter et d’autre part à envisager des modes de comportement différents ? Pour ce faire, il est possible de répondre à ces deux questions : pourquoi avoir agi ainsi ? en prenant en compte l’environnement dans lequel il se trouvait à ce moment, avait-il la possibilité d’avoir une autre attitude plus conforme à ses aspirations ? Une fois l’identification réalisée, il peut envisager des pistes plus satisfaisantes pour que, dans une situation future et analogue, il puisse agir différemment.

La dissociation

Si le patient doit être l’acteur de sa guérison, il n’en demeure pas moins qu’il a intérêt à devenir spectateur de son histoire en prenant du recul. L’acteur ne l’a pas car il se doit de gérer la situation présente. Tous ses sens sont mobilisés et concentrés pour gérer celle qu’il rencontre au détriment de ses activités perceptives, intellectuelles et affectives. Pendant ce temps, le spectateur, bien installé dans son fauteuil, profite du spectacle, observe les acteurs, apprécie le décor et peut se montrer surpris ou heureux du dénouement. Ce recul, que l’on appelle dissociation, est indispensable pour pouvoir avancer.

La pensée positive

Le dernier élément de cette phase de compréhension est la pensée positive. Le moyen le plus simple est de se représenter un verre d’eau à moitié plein. La vision négative est de se dire qu’il ne reste plus que ça alors que la positive est qu’il y a encore tout ça ! Dans tout événement, même douloureux, il y a toujours matière à s’enrichir de l’expérience vécue. Il ne s’agit pas de tomber dans un positivisme béat, mais de s’approprier des moyens simples et judicieux pour se tourner vers l’espoir et le bien-être.

Pour tendre vers l’Harmonie

Phase 3 : l’acceptation

Cette phase prend plus de temps que les deux autres. Elle est l’affaire du patient, soit seul, soit accompagné par un thérapeute. Lorsque son histoire ne lui pose plus de problème, que son subconscient lui a proposé des solutions et qu’il se les ait appropriées, il y a fort à parier que le patient ne souffre plus et qu’il a mis en place une dynamique positive. Dans un premier temps, ce sont ses proches qui observent que son comportement a changé avant qu’il puisse lui-même le ressentir. Une fois libéré de ses tourments, une vie plus sympathique voit le jour, comme une renaissance. Mais attention de ne pas confondre acceptation avec résignation. Dans ce cas, il a pu pris conscience de son histoire, l’a comprise mais ne s’en est pas défait et reste sensible à ses résonances.