La première spécificité de la RSP (Restauration Somato Psychique mais aussi ReSPect) est son écoute. Son approche n’est ni d’interroger – hormis lors de l’anamnèse – ni de fouiller dans les tiroirs de l’inconscient du patient mais de percevoir les messages que ce dernier est prêt à laisser passer. Les somatisations qui emplissent nos cabinets ne sont en fait que des symptômes, un seau qui déborde parce qu’un ou plusieurs robinets fuient et nous invitent à mieux nous écouter.

Les tissus qui constituent notre corps physique sont vivants et, comme tout corps vivant, propagent des vibrations. Ces dernières émettent des rayonnements de très faible énergie (1 à 3 électron-volts) et de faibles champs magnétiques. Une étude, réalisée sous la direction d’Yvonne Duplessis (CNRS), a mis en avant la perception dermo-optique, cette possibilité qu’a la peau de visualiser un rayonnement lumineux invisible grâce à ses propriétés de corps noir. Elle est capable de capter ces rayonnements et de les transférer au cerveau qui réagit sur le champ en enclenchant un mécanisme d’adaptation intéressant le corps physique et le corps mental. Il est difficile de percevoir ces rayonnements lorsque les tissus sont sains car ils sont uniformes ce qui n’est plus le cas lors d’une déficience car une main entrainée peut alors différencier une zone saine d’une zone en souffrance.

La main : un trésor de sensibilité

Et c’est là que l’écoute RSP trouve tout son sens. Le thérapeute va ainsi être guidé dans sa démarche par les informations recueillies : est-ce simplement mécanique ou structurel (20 à 25% des cas) ou est-ce émotionnel et mental ? Faut-il s’attacher à la zone douloureuse (bien évidemment) ou prioritairement se rendre au niveau du blocage primaire ?

Il peut alors mettre en œuvre le protocole adapté en s’appuyant sur le message reçu et non seulement pratiquer une technique parce qu’elle correspond à la zone en souffrance.